Pt. 4. Le philosophique au cœur du romanesque. La disparition de l'auteur ? -- De la sur-représentation à la disparition de l'auteur -- L'auteur, un personnage ridiculisé -- Représentations de l'auteur au travail -- Des personnages ridicules au service, de l'auto-dérision -- Conditions de la création : questions matérielles et rivalité littéraire -- Autorité et paternité : les problèmes de la singularité et de l'originalité -- Fantasmer la disparition de l'auteur -- Dissolution de l'auteur, écrivain fantôme et machine littérature -- Sur-représenter une persona d'auteur -- Se nourrir des autres. Intertextualité et traduction -- Queneau, Calvino et Murdoch, romanciers et traducteurs -- Queneau, traducteur -- Queneau, intraduisible ? -- Traduction et formation -- Le personnage romanesque du traducteur -- Le traducteur, figure ambivalente -- Le rival -- Personnage romanesque -- Incarnation d'une nouvelle forme d'autorité ? -- Sous le patronage d'Hermès : vol et création -- La figure du conteur -- Alléger les conventions. Entre le maintien du romanesque et sa déconstruction ludique -- Parodier les conventions. D'un côté du miroir à l'autre -- Désir de nouveauté, plaisir de la répétition -- Jouer avec le pacte de lecture : prendre conscience du cadre -- Démonter le cadre : jouer avec la déception possible du lecteur -- Bildungsroman parodiques. Continuité et écart -- Des romans de formation -- Épisodes de duel parodiques -- Confronter le personnage à un type, le héros de formation -- Avatars burlesques et parodiques du type qu'est le héros de romans de formation -- Alléger le personnage ? -- Métamorphoses, travestissement et masques. Des personnages à l'identité mouvante -- Quelle "consistency" pour les personnages ? -- Mise en question de l'intégrité corporelle : des figures de la légèreté -- Refrains, voix ou regards -- Qfwfq et Palomar : personnages-voix, personnage-regard -- Réinvention du chœur antique chez Queneau -- Les personnages de Queneau fantoches doués de parole ? -- Des personnages présentés comme littéraires -- Le lecteur face à la construction des personnages -- Des personnages réflexifs, conscients de leur caractère littéraire -- Pour une cohérence ludique -- Pt. 2. Retrouver une énergie romanesque -- "C'est en écrivant qu'on devient écriveron." Portrait de l'écrivain en cultivateur ou en mécanicien -- Pour une technique du roman -- L'auteur en architecte/constructeur -- La contrainte oulipienne, moteur romanesque -- Le roman à l'orée de la poésie ? -- Contre l'inachevé : le travail de correction et de réécriture -- Lent et patient labeur ou intuition fulgurante. La double temporalité de la création romanesque -- La métaphore de la danse l'énergie productrice de légèreté -- Mercure et Héphaistos -- La recherche de la vitalité -- La métaphore végétale dans les œuvres -- Intertextualité, innutrition et vitalité de la langue -- Queneau et le néo-français -- Calvino et l'italien -- Imitation et métaphore mécanique : la main de Flannery -- De l'organique au mécanique -- Maîtrise mécanique vs jaillissement spontané de l'organique ? -- Abstraction mécanique vs précision organique : l'héritage philosophique -- Entrelacement de l'abstraction mécanique et de la précision organique au sein du roman -- Précision et abstraction -- Le cristal, emblème de l'écriture calvinienne -- Insuffler de l'organique au mécanique -- Pour une mécanique ludique -- Penser la création à la lumière du jeu -- Gratuité apparente du divertissement/sérieux de la règle -- La métaphore ludique pour penser la création littéraire -- Mimicry et réflexion sur l'illusion romanesque -- Le pari -- Witz et jeu de mots -- Jouer au roman comme on joue aux échecs ? -- Jeu de cartes, échecs, énigmes -- Méfiance à l'égard de la métaphore ludique -- Le lecteur joueur ? -- Le lecteur joueur, un écrivain en puissance ? -- Le lecteur intrigué -- Retrouver un élan romanesque. Manque, discontinuité, vitalité -- Représenter le désir du lecteur -- Ménager des effets de suspense -- Frustrer le lecteur voyeur -- Désir et lecture -- Manque et impulsion de l'intrigue -- Personnages qui échappent et envol de l'intrigue -- Séduction de l'insaisissable -- Fugue, chasse et course poursuite -- Queneau : l'art de la fugue -- Calvino : triangles amoureux fantaisistes -- Murdoch : course-poursuite -- Sentiment d'incomplétude et création -- Manque, déchirement et discontinuité -- Neverland, Cimmerie et dinosaures : fascination pour les disparus -- Trouer le texte -- Blancs narratifs et ouverture de l'œuvre au lecteur -- La discontinuité aux frontières du roman -- Energeia et exploration du romanesque -- Queneau et Calvino : courir après le temps -- Rapidité, légèreté et énergie -- Jouer avec la temporalité -- Murdoch et l'art de la digression -- Concision et multiplicité -- Queneau et Murdoch : puiser un nouveau rythme romanesque dans l'écriture dramaturgique -- Pt. 3. Visibilité -- S'inspirer des arts visuels pour créer des images romanesques -- Influence et tentation des arts visuels -- Influences réciproques -- Complémentarité entre peinture et écrit -- Ekphrasis et sources d'inspiration picturales -- Ekphrasis structurantes chez Murdoch -- Forme minimale et parodique de l'ekphrasis chez Queneau -- Référer par touches aux tableaux et ekphrasis imaginaires chez Calvino -- Reprendre les images du folklore et des mythes -- S'inspirer des images animées ou narrativisées. Rechercher l'énergie du trait et de l'esquisse -- Créer des images -- Vision myope de Pierrot et regard indirect de Persée -- Contre le regard objectivant de Méduse. Apprendre à voir -- Méduse et Persée -- Une vision altérée ? -- "Regarder devenait un jeu, une fête" -- Déplacer le regard -- Regard depuis l'écart -- À distance -- Des personnages marginaux -- Revenir -- Côme dans les arbres -- Côme, nouveau Persée ? -- Varier les regards -- Jeux sur les points de vue -- Points de vue et défamiliarisation -- Narrateurs antipathiques chez Murdoch -- Défamiliariser la voix narrative -- Personnages d'animaux, ostranenie et inquiétante étrangeté -- Étrangisation de la langue chez Queneau -- Le français et les langues étrangères -- Périphrases -- Varier les registres -- Jeux étymologiques -- Le sourire triste de Pierrot -- "Bouffons mélancoliques", "héros candides, pauvres diables à la Chaplin" -- Naïfs en scène -- Dupes, rêveurs, idiots -- Réenchanter le regard -- Marcovaldo et Charlot -- Figures lunaires : rêveurs et Pierrot. Incarnations du poète ? -- La naïveté comme masque ? -- Rire, légèreté et corporéité -- Le corps contrarié -- Pleurire avec les Naïfs -- Pt. 4. Pour une pensée du roman -- Fascination et méfiance pour la théorie -- Tension bénéfique entre discours philosophique et littéraire -- Philosophes et romanciers -- Deux rapports différents au langage pour une même quête tournée vers le savoir -- Le roman ne doit pas être une illustration de la théorie -- Le philosophique au cœur du romanesque. Penser par images. La philosophie comme moteur de la fiction, outil romanesque -- Des personnages romanesques de philosophes -- Engagement éthique des romanciers -- Un rire métaphysique -- Refus du moralisme et nouvelle forme d'engagement -- Equivocité et nuance -- User de la contradiction pour déployer la pluralité -- Préserver la complexité -- Dualité -- Multiplicité -- Clarté, limpidité, superficialité -- Murdoch : La clarté contre la transparence -- Calvino : la limpidité et la légèreté -- Oignon, artichaut, dune, hiéroglyphes, labyrinthe -- Entrelacement de l'image et de la narration pour une pensée romanesque -- L'image est intuitive et polysémique -- Mythes et contes, discours par images -- Penser par images.
Summary:
"Longtemps associée de façon négative au divertissement, la légèreté est érigée en valeur littéraire par Italo Calvino. Selon lui, elle peut être à la fois dense, concise, réflexive, ludique, ou mélancolique, et se conjugue avec l'aspiration à un savoir. Cette étude met en lumière la façon dont Italo Calvino, Iris Murdoch et Raymond Queneau cherchent une "légèreté pensive" pour retrouver, au milieu du XXe siècle, une "énergie romanesque" : continuer à raconter des histoires en allégeant les conventions. Leur écriture, très imagée, à la fois immédiate et consciente d'elle-même, tente de dire l'infinie complexité du monde sans sacrifier à son équivocité. Ils défendent ainsi une pensée proprement romanesque caractérisée par un engagement éthique."--Page 4 of cover.
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