Annexe. Version nivernaise du Petit Chaperon rouge. De silence et d'oubli : les femmes -- "Non", un mot magique ? -- Récits effacés -- Sédiments de l'oubli -- L'effacement des femmes par les femmes -- Reconstruire une archive du présent -- Écrire selon une double inspiration -- Introduction. La galanterie française, une culture du viol ? -- L'amour comme construction culturelle de la domination masculine ? -- De Chénier à Springora : inaudibles refus -- Enseigner à partir des refus -- Du refus féminin naquit la littérature -- La galanterie, un féminisme -- 7. Qui a peur du Petit Chaperon rouge ? -- "Inexorablement, elle attend" -- L'agentivité féminine est-elle une force obscure -- Retrouver la mémoire perdue des conteuses -- La séduction comme rite d'initiation : l'héritage de Perrault et du "male gaze" -- Un récit d'initiation féminine et volontaire -- La femme est-elle un loup pour la femme ? -- La violence comme désir mimétique -- Le couple que cache la forêt -- Immature et passif : le prince de La Belle au bois dormant -- 2. Dans la prison du consentement, ou comment la Belle captive la Bête -- Le consentement mutuel : une aporie sur le plan historique -- L'asservissement amoureux, un fantasme masculin -- L'archive littéraire derrière le syndrome de Stockholm -- Vaincre sa répugnance : céder n'est pas consentir -- Le consentement de soi à soi-même -- Le libre refus -- Accepter le corps-à-cceur et l'arrachement aux siens -- Du consentement éclairé naît une authentique métamorphose -- La fiction du consentement -- 3. Andromaque, héroïne du ni oui ni non -- Andromaque, figure culturelle du passé : la perte d'un mythe -- La cristallisation culturelle du personnage de veuve exemplaire -- La brèche : une veuve subversive -- Le personnage de veuve éclipsé par le rôle de mère parfaite -- L'ambivalence comme faille du modèle -- Le refus effacé : la puissance du "male gaze" -- Le sacrifice en partage -- La maternité incriminée -- Refuser la prison de la double assignation -- 4. Derrière le mythe, un viol : Hélène et Marilyn Monrœ, fantômes du "non" -- Le consentement forcé : quand je dis "non", c'est "oui" -- Céder au viol : le refus effacé -- Beauté fatale, refus éclipsés -- Sex-symbols ou femmes statufiées ? -- Le refus de la séduction "à la française" -- 5. Feinte résistance ou refus éclipsés ? Les Liaisons dangereuses -- Le libertinage est-il un féminisme ? -- Culture du viol ou dénonciation de la séduction ? -- Le devoir de résistance comme intériorisation du viol -- Entretenir le malentendu : le "male gaze" au cinéma -- Refuser la galanterie -- Refuser la séduction : la position d'Olympe de Gouges -- 6. De Nemours à Sarkozy : la sourde oreille -- Roman dénigré, princesse méprisée -- Éclipser le refus par le mythe de la frigidité -- Frigidité ou déficience masculine ? -- L'irrecevabilité du non -- La sensualité de la princesse -- Une sublime insoumission -- 7. Bérénice, le refus jusqu'au bout -- Le "male gaze" : de l'attrait qu'exerce la femme délaissée -- Refuser l'agentivité des femmes : un regard critique dominant -- L'archive historique d'un consentement forcé -- Le refus effacé de Marie Mancini -- Le refus refusé : un effacement au carré -- Le refus de consentir à la compromission -- Le sublime renoncement -- Annexe. Version nivernaise du Petit Chaperon rouge.
Summary:
"Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d'Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de "réserve" par les traités de civilité et au silence ou à la "feinte résistance" par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n'auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire "non". On aurait pu croire l'affaire pliée sans la sagacité de Jennifer Tamas. Car, à leur manière, les femmes du Grand Siècle ont résisté, elles ont désobéi, et de ces combats à bas bruit il demeure des traces. Sous les images de princesses endormies célébrées par l'industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d'interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l'expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l'oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d'Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d'irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires."--Back cover.
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