Pourquoi la programmation a été généralisée à toutes les finances publiques ? Introduction. Pour une histoire du futur -- Approches -- Un réseau de producteurs de chiffres -- Un discours politique qui dessine un futur conditionnel -- Un outil de gestion favorable à la direction du Budget -- Contextes -- L'échec d'une défense européenne -- La France, les États-Unis et l'Otan -- Le cadre financier du nucléaire militaire français -- 6. La programmation de 1945 à 1973 : entre espoirs et déceptions -- Un réarmement différencié 1945-1954 -- L'Aviation -- L'armée de Terre -- La Marine -- Le financement secret du nucléaire et une interarmisation différée 1954-1958 -- Les protocoles financiers pour le nucléaire -- Les plans à long terme interarmées -- Les finances d'abord, les missions ensuite, les armées enfin 1958-1973 -- La première loi de programme 1960-1964 : la priorité au "nucléaire" -- La deuxième loi de programme 1965-1970 : les deux tiers des investissements des Armées sont programmés -- La troisième loi de programme 1971-1975 : tous les équipements et armements sont programmés -- 2. la programmation au service du gaullisme militaire -- Un nouveau gouvernement des Armées sous de Gaulle -- La réforme de l'administration centrale des Armées -- La pratique gaullienne du pouvoir militaire -- Les conseils et comités dans le domaine de la défense -- Des experts de la prospective militaire pour contrer les services et les états-majors -- Les précurseurs militaires -- Le Centre de prospective et d'évaluations (1964, annexe du cabinet ministériel -- La programmation du nucléaire conditionne la stratégie militaire française -- La bombe tout de suite, la stratégie ensuite -- La réflexion stratégique au CPE en 1965 et l'instruction personnelle et secrète de 5967 -- L'arme nucléaire tactique, une arme psychologique -- 3. Une programmation à tâtons : la préparation des lois de programme -- Le rapport des forces entre les Armées et les Finances -- Les relations entre les ministres -- Les échanges entre les spécialistes des deux ministères -- La tactique de containment (P. Cortesse) de la direction du Budget -- Le "détricotage" du premier plan à long terme par le Budget -- La méthode de l'enveloppe pour la deuxième loi de programme -- Le contournement du containment lors de la troisième loi de programme -- La défense en pourcentages ou comment plafonner la croissance des dépenses militaires -- Budget militaire et budget de l'État -- Dépenses de défense, revenu national, PNB et P1B -- 4. Une programmation à reculons : les obstacles à l'exécution intégrale des lois de programme -- Politiques, militaires et ingénieurs bouleversent la réalisation des lois de programme -- Des objectifs très ambitieux et fluctuants -- Les causes des reports et des abandons de programme -- Des ajouts de programmes en cours d'exécution de la loi -- Les réductions budgétaires annuelles des Finances altèrent les ambitions des militaires -- Les mesures d'ajustement conjoncturel 1963-1966 -- Les conséquences de Mai 1968 et de la crise monétaire de novembre 1968 -- La crise économique de 1973 achève la troisième loi de programme -- Les limites structurelles et politiques à la programmation -- La sous-estimation volontaire de l'inflation militaire -- Les insuffisances comptables et les prévisions empiriques des "prix militaires" -- 5. Le système de planification-programmation-préparation du budget (3PB) ou l'échec d'une autre programmation 1964-1974 -- Le planning-programming-budgeting system (PPBS) américain et son importation en France -- Les origines complexes du PPBS -- La traduction française du PPBS -- Les débuts du 3PB français 1966-1969 -- La responsabilité de Michel Debré dans l'échec du 3PB -- Une réforme à marche forcée... -- Pour de maigres résultats -- Une résistance tous azimuts -- L'opposition des cadres militaires -- L'hostilité des directions de l'administration centrale et des chefs des armées -- Le double-jeu des Finances -- 6. Les dommages collatéraux du nucléaire militaire -- Bilan matériel : une portion de la force nucléaire stratégique et des armées mal en point -- Bilan financier : le financement du nucléaire prime sur tout le reste -- Équilibres internes à la programmation -- Taux d'exécution budgétaire -- Coût de la force nucléaire stratégique -- Bilan moral : des effectifs divisés par deux et une armée démoralisée -- La baisse des effectifs finance les programmes nucléaires -- Une crise morale de l'armée -- Conclusion. Le futur empêché -- Pourquoi la réalisation des programmes militaires est-elle empêchée ? -- Accélérateurs et promoteurs -- Freins et opposants -- Quelles sont les finalités de la programmation ? -- Pour l'exécutif -- Pour les Armées -- Pour les Finances -- Dans quelles conditions et sous quelles formes la programmation militaire a perduré jusqu'à nos jours ? -- Pourquoi la programmation a été généralisée à toutes les finances publiques ?
Summary:
"Ce livre reconsidère la politique de défense française pendant la Quatrième République et les débuts de la Cinquième République grâce à l'étude du financement des programmes d'armement. De l'après-guerre à la crise économique de 1973-1974, il restitue ainsi les processus formels et informels de préparation des plans militaires et lois de programme et précise le jeu des différents acteurs (Gouvernement, Parlement, états-majors, services du ministère de la Défense, directions du ministère des Finances). Cette recherche dresse le bilan des réussites des années de la nucléarisation à marche forcée des forces françaises, mais elle analyse également les obstacles conjoncturels et structurels à la mise en œuvre des programmes et les sacrifices consentis par les forces non nucléarisées. En effet, les armées voient le plus souvent le futur qu'elles programmaient empêché d'être réalisé. Enfin, cet ouvrage met en lumière les finalités de la programmation financière d'aujourd'hui, qui concerne désormais aussi bien les dépenses sociales et locales que le budget de l'État."--Page 4 of cover.
Series:
Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles, 1243-0269 ; 92
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