Originally presented as the author's thesis (doctoral)--Université Paris I Panthéon-Sorbonne, 2017. Includes bibliographical references (pages 455-475) and index.
Contents:
12. Conclusion. La cité des étrangers ? 1. Du statut à la dénomination : les catégories juridiques des étrangers dans la cité -- Les xénoi -- Les métoikoi -- Les katoikountes -- Les paroikoi -- Les isotèles -- Un faisceau de statuts et de dénominations -- 2. Les dénominations, des formes d'identifications alternatives ? -- Les exilés (1) -- Les exilés (2) : troubles dans la citoyenneté platéenne -- La dénomination par l'activité -- Les blanchisseurs de l'hissas -- Les soldats garnisaires de l'Attique -- Les cavaliers mercenaires lors de l'archontat de Nicias [282/11 -- Ceux qui habitent -- Une lecture partielle des étrangers exerçant une activité en Attique -- 3. La construction des dénominations par les pratiques -- Des pratiques en contextes -- Lieux de vie, lieux de réunion -- Lieux de publicité -- Étude de cas : les pratiques des soldats étrangers en Attique -- Produire un nom par la délibération -- Des groupements inédits -- La "politique au village" ? -- Fructueuse(s) collaborations) -- Une volonté d'entre-soi ? -- Des pratiques encadrées ? -- Quelle pérennité ? -- Remarques conclusives -- Pt. 2. Les fidèles de bendis : d'étranges et licencieuses communautés ? -- 4. Les orgéons et thiasotes : définitions générales et problèmes particuliers -- 5. Les groupes associatifs de Bendis -- Les orgéons des "cultes étrangers" : les théories de Wilhelm et Ferguson -- Les deux processions de Platon -- L'olivier et le calendrier -- Les deux sanctuaires du Pirée -- Les hiéropes, témoins d'une séparation des groupes -- Une onomastique différenciée ? -- "Les Thraces seuls étaient orgéons de Bendis" -- Composition et étude onomastique des groupes associatifs bendidéens -- Le Pirée -- Salamine -- Athènes et ses environs -- Une mixité des sexes ? -- Un groupe de marchands et d'esclaves ? -- "rc néerpicr rcZnr epccutuiv" : l'identité "thrace" des koina de Bendis -- Bendis, déesse "thrace" ? -- Les fidèles de Bendis : des "Thraces" ? -- Un festival "thrace" ? -- "Un sacrifice selon les coutumes thraces" ? -- Un personnel sacerdotal "thrace" ? -- Mutations des groupes, permanence des dénominations -- Au fondement d'une identification commune : les Bendideia, filer de ethnos thrace" -- Des pratiques non "thraces" comme manières de s'affirmer ? -- Un système de délibération démocratique -- Les magistratures au sein des groupes -- Une rhétorique législative attique -- Les associations bendidéennes : "entre koinon et idion" ? -- La vie en communauté : coopération et partage -- La vie en communauté(s) : les Thraces et la cité -- Remarques conclusives. Les associations, facteur intégrateur ? -- Pt. 3. Les philosophes à Athènes : étrangers de a(spasie) à z(énon)? -- Introduction. Aspasie de Milet, "l'étrangère, l'intellectuelle" -- Les philosophes : des étrangers et des intellectuels -- Le problème de la transmission des sources et de leur interprétation -- Les philosophes, figures de l'altérité ? -- 6. Venir à Athènes, devenir étranger -- Une installation très provisoire ? -- Pourquoi venir à Athènes ? Réseaux des philosophes et philosophes en réseaux -- Des réseaux ultramarins variés -- Une pratique commune : le commerce -- Athènes, centre méditerranéen ? -- 7. Vivre et apprendre en communauté : les étrangers au sein des écoles philosophiques -- Les présocratiques -- Difficiles maïeutiques (début Re siècle) -- L'école d7socrate -- L'Académie -- Le savoir au pouvoir ? -- Le faux frère de l'Académie : le Lycée -- Le Jardin, une communauté sans hiérarchie ? -- Un lieu sans communauté, une communauté sans lieu : l'école du Portique -- Passeurs de frontières -- 8. Entre citoyens et étrangers : un entre-soi social et économique ? -- Origines hétérogènes, pensées divergentes, groupe socio-économique homogène ? -- Au milieu des familles aisées -- Une philosophie entre-soi -- Une sociabilité particulière ? -- Une philosophie entre-soi ? (II) -- Des individus "hors-sol" ? -- Différentes écoles, différents réseaux ? -- Au-delà des disciples, les amateurs éclairés -- Les écoles philosophiques, lieux de vie et de sociabilité pour les étrangers -- Amis dans la mort -- Un isolement très relatif -- 9. Des communautés insérées dans la cité ? -- Les philosophes installés, des étrangers ? -- La philosophie, une identification particulière ? -- Des individus culturellement différents ? -- Une extranéité revendiquée ? -- Des étrangers comme les autres ? Le cas des souscriptions publiques -- De l'usage des réseaux dans la cité : "l'utile" étranger -- Des étrangers au service de la communauté ? -- L'étranger, un danger pour la communauté ? -- L'étranger, atout pour la communauté : la question des ambassades -- Le philosophe, un étranger digne d'honneurs particuliers ? -- Au sein de la cité, des étrangers presque comme les autres -- Remarques conclusives. De Aspasie) à Zénon) : des habitants qui philosophent -- Pt. 4. Morts en athéniens -- 10. Se faire enterrer au Céramique -- L'espace nord-est -- Un espace civique au Ve siècle ? -- Un espace civique de prestige au IVe siècle ? -- Un espace de prestige au IIIe siècle ? -- Présence des étrangers et signification de l'espace -- L'espace sud-ouest -- Évolutions de l'espace sud-ouest du Céramique -- Citoyens et étrangers dans l'espace sud-ouest -- Édifier sa tombe au Céramique -- Face à face au Céramique : des Héracléotes et des citoyens du dème de Mélitè -- S'intégrer dans un groupe -- 11. Entre idia et démosia : édifier son image -- Les stèles funéraires : un univers très normé -- Les normes de représentation au prisme des stèles funéraires d'étrangers -- Les Bildfeldstelen -- Les naiskoi -- Édifier sa tombe à son image : vers une redéfinition des normes de représentation ? -- Les normes funéraires intérieures -- 12. De l'image à l'espace mémorialisé : s'inscrire dans l'espace, s'inscrire dans la cité -- Mémoire immédiate : inscription dans un espace mémoriel -- Pour le présent et pour l'avenir -- Participer à la construction de la mémoire de la cité -- La perpétuation de l'usage de la nécropole à l'époque hellénistique -- Paysage hérité, paysage vivant -- Remarques conclusives : pour une relecture de la présence des étrangers dans l'espace à la lumière des cimetières attiques -- Conclusion. La cité des étrangers ?
Summary:
"Qu'est-ce qui fait une communauté ? Qu'entend-on par marginalité ? Comment tisser des liens lorsque l'on n'a pas le même statut juridique que les autres ? On a l'habitude de percevoir la place des étrangers - notamment les métèques - à Athènes aux époques classique et hellénistique à travers le prisme de l'opposition citoyen/étranger. Mais qu'en était-il vraiment ? La définition théorique et politique de la citoyenneté en recouvre-t-elle le contenu réel ? Si la place des étrangers dans le commerce et leurs statuts juridiques ont déjà été bien étudiés, ce livre explore un autre aspect de la vie des étrangers en Attique : celui de leur inclusion dans les relations sociales au sein de la cité. Qu'il s'agisse en effet de participer aux réunions d'une association religieuse, de préparer une procession en l'honneur d'une déesse ou d'ériger une stèle en l'honneur des magistrats chargés du culte, d'assister au Lycée aux leçons d'un philosophe célèbre ou de rendre hommage aux ancêtres défunts, étrangers et citoyens se côtoient et forment société ensemble. Au long de l'examen de ces pratiques cultuelles et quotidiennes, l'usage des méthodes de la micro-histoire et l'adaptation raisonnée de celles de la sociologie permettent de renouveler les questionnements et d'interroger les habituelles césures historiques. Sont-elles encore pertinentes lorsque l'historien s'intéresse davantage aux groupes sociaux ? Par le croisement de sources de natures très différentes (littéraires, épigraphiques, archéologiques), k tableau dressé ici permet de dépasser la figure des étrangers construite par l'historiographie, et de mettre en lumière le fait que, in fine, certains étrangers, loin d'apparaître comme des exclus, participent au contraire à la constitution de communautés - souvent infra-civiques ainsi qu'à l'instauration d'un paysage commun en s'inscrivant dans la mémoire topographique et visuelle de la cité."--Page 4 of cover.
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