Includes bibliographical references (pages 635-672) and index.
Contents:
Jeux d'ombres -- Le conseil, "note fondamentale" de l'histoire-jugement -- L'histoire contre mauvaise fortune -- L'épée, la plume et les corneilles : mythes et mystères de Langey -- Des visages de Langey -- Les Ogdoades au coeur d'une réflexion collective sur l'historiographie -- Une révolution historiographique : Le Prologue des Ogdoades -- Ulysse historien : la mise en oeuvre du projet des Ogdoades -- Après les Ogdoades -- Troubles dans les genres historiques -- Ordre et désordres dans l'écritures du "commentaire" -- "Faits et dits" de soldats : la militarisation de l'histoire-jugement -- Montaigne, "lecteur studieux et diligent" de Langey -- L'histoire au futur.
Summary:
La littérature renaissante accorde une place forte à l'histoire-jugement, soit l'histoire écrite du point de vue de ses acteurs, qui mêle témoignage et commentaire, méditation humaniste sur la fortune et réflexion politique sur les conseils et leurs effets. L'entourage de François Ier espéra que son règne serait ainsi raconté par un Thucydide ou un César français, rôle qui échut à Guillaume Du Bellay, seigneur de Langey (1491-1543). Si ses Ogdoades inachevées furent le fruit d'une réflexion collective (associant Rabelais, Jean Du Bellay, Sleidan), elles sont pourtant profondément originales, comme le révèle l'analyse du Prologue (ici édité) et des fragments des Ogdoades. Leur influence se donne à lire chez Bodin et, plus encore, chez Martin Du Bellay et Blaise de Monluc, tous héritiers de la méthode de Langey. L'ombre de Guillaume Du Bellay s'étend enfin sur les Essais de Montaigne qui, tout en refusant d'écrire l'histoire, la commente en « diligent lecteur » - selon le mot de Langey. Renaissance literature gives a strong place to history-judgment, that is, history written from the point of view of its actors, which combines testimony and commentary, humanistic meditation on fortune and political reflection on advice and its effects. The entourage of François I hoped that his reign would thus be told by a Thucydides or a French Caesar, a role which fell to Guillaume Du Bellay, lord of Langey (1491-1543). If his unfinished Ogdoades were the fruit of a collective reflection (associating Rabelais, Jean Du Bellay, Sleidan), they are nevertheless deeply original, as revealed by the analysis of the Prologue (edited here) and the fragments of the Ogdoades. Their influence can be read in Bodin and, even more, in Martin Du Bellay and Blaise de Monluc, all heirs to the Langey method. The shadow of Guillaume Du Bellay finally extends over the Essays of Montaigne who, while refusing to write history, comments on it as a "diligent reader" - according to Langey's word.---online translation.
Series:
Travaux d'humanisme et renaissance, 0082-6081 ; Nº DCXXXVIII
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