Artaud ou Jarry ? (Jean Baudrillard). "Ce signe jeté parmi nous" : les prémisses d'un emportement -- L'impossible raccord -- "Le variable perpétuel" -- Auctor et persona -- Exercices d'admiration -- Ecce homo : la logique de l'emblème -- Et Artaud devint théâtre -- Pêle-mêle, les théâtres d'Artaud -- De la curiosité à la préférence : la contagion des mélectures -- "Dans le champ du langage" (Arthur Adamov I) -- "Un document unique sur le drame de l'esprit" (Henri Thomas) -- D'une cruauté l'autre : l'humanité blessée -- Le legs de Louis Jouvet : "un prophète et un précurseur véritables" -- Différences esthétiques, différends métaphysiques : l'esprit du théâtre -- Artaud, demain -- Jean-Louis Barrault, par défaut ? -- "Par une pente inévitable du raisonnement" (Jean Vilar) -- Apparentements, lignées, filiations -- "Depuis 10 ans..." -- Familles de cœur et familles de sang, in memoriam -- De "rares noms égarés dans ces temps d'opprobre" -- "Un homme qui voulut faire un signe de sa souffrance" (Georges Bataille) -- "Le travail du discours d'accompagnement" (Maurice Blanchot) -- Détours surréalistes : l'épreuve du Merveilleux -- Les paradoxes du commentaire -- Le propre, l'unique -- L'esprit de poésie (Maurice Blanchot suite) -- "Art poétique" ou "théâtre vrai" ? -- Séductions de la conviction -- "Mieux vaut se taire..." -- Le spectre d'Artaud -- "C'est que votre sperme est très bon, m'a dit un jour..." -- Résistances -- Artaud, poète visionnaire du Nouveau Théâtre ? -- "Tous aujourd'hui, à leur insu ou non..." -- La fiction du "SurNom" -- Pour un théâtre "démystifiant" (Adamov II) -- Artaud, régisseur sans théâtre (Eugène Ionesco) -- "Lettre morte" (Romain Weingarten) -- Grimaces et parodies -- Le dernier des romantiques -- Théâtre populaire : Brecht vs Artaud -- Prémisses : Poétique ou Politique? -- "L'éblouissement" : Mutter Courage -- Éloge de la raison sensible (Jean Paris) -- La rupture du brechtisme -- Pour un nouvel usage du réel (Duvignaud 56) -- "L'insurrection du possible" (Duvignaud, après Mai) -- "Des Papes à la Commune" : Artaud prométhéen -- "Y a-t-il un après-théâtre?" -- "Dans ce monde-ci", sans hystérie (Roland Barthes) -- La littérature, cet objet singulier -- "Descendre dons l'intraduisible" -- L'hapax "Artaud" -- La voix verticale -- "Une existence hantée par lui" (Paule Thévenin) -- Paule, "fille en sentinelle" -- Dévorotions -- "Anti-définition : Le panique" (Fernando Arrabal) -- L'adieu au surréalisme -- Cruor et cruauté : joyeusetés anthropophages -- "Çà et là des miroirs comme des pièges" (Jean Vauthier) -- Gémellités grimaçantes -- Une esthétique du paroxysme -- Épilogue : "L'effet A..." (Michel Vinaver) -- Écrire / Excrire -- Du mot à la lettre (Isidore Isou) -- "Ce garde-fou grinçant" (François Dufrêne) -- "À voix nue" (Bernard Heidsieck) -- Écriture et révolution (Tel Quel) -- "La passion de la littérature" -- Extrémisme de Francis Ponge -- Un "cœfficient de contestation théorique" -- Vive la pensée Artaud Tsé-toung! -- Le montage Artaud (Change) -- "Ceux qui merdRent" (Christian Prigent) -- Jouissance / Ouïssance (Jean-Pierre Verheggen) -- Échappées belles -- Francs-tireurs ou rabat-joie ? (Raoul Vaneigem, Roland Barthes bis) -- Mea culpa pour solde de tout compte (Guy Scarpetta) -- Apôtre et exégète (Michel Foucault) -- CsO par D&G -- Les pas dans les pas (Michel Onfray) -- Artaud ou Jarry ? (Jean Baudrillard).
Summary:
"Lectures mimétiques, militantes, vociférantes, académiques, exotiques ou déviantes (occultes, magiques, ésotériques, ethnopoétiques, marxistes, révolutionnaires...) : pendant près de sept décennies, témoins, disciples, critiques puis exégètes d'Antonin Artaud ont multiplié les gloses sur son œuvre. Rendre compte de cette diversité est sans doute une tâche déraisonnable. Dire d'Artaud qu'il défie les essais d'interprétation est un aimable euphémisme. Hors norme, la force explosive de ses écrits inquiète la notion même de commentaire qui, les approchant, avoue sa futilité. Pourtant, au fil du temps les propos les plus variés se sont succédé, construisant peu à peu ce que l'on appelle ici le roman critique d'Artaud le Mômo. C'est aux récits qui le construisent, au crédit qu'ils revendiquent, à la valeur qu'on leur accorde, que nous nous attachons, faisant place non seulement aux mises en mots reconnues et validées, mais aussi à celles qui ont été évincées, dénigrées, refusées. Les exclus rejoignent en ces pages les inclus. Outre donc ses contemporains (Adamov, Bataille, Blanchot, Barrault ou Vilar), ce sont entre autres les brechtiens Dort et Barthes, les dramaturges Arrabal, Ionesco, Vauthier et Vinaver, le lettriste Isou, l'ultra-lettriste Dufrêne, le poète sonore Heidsieck, les situationnistes Debord et Vaneigem, le telquelien Sollers, les poètes Prigent et Verheggen, les philosophes Deleuze et Guattari, Foucault et Derrida, ou encore le pataphysicien Baudrillard préférant Jarry au Mômo, qui forment la matière de ce roman. On le verra, depuis soixante-dix ans, Artaud est tout à la fois l'objet de détournements simplistes, de captations audacieuses, d'expérimentations théoriques brillantes, de proses attentives, d'allégeances verbeuses..."--Page 4 of cover.
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