This catalogue was published on the occasion of the exhibition Ombres de la Renaissance à nos jours, held at the Fondation de l'Hermitage in Lausanne, from June 28-October 27, 2019. Includes bibliographical references (pages 207-209).
Contents:
L'écran des ombres. La part de l'ombre -- Quel malheur de ne pas avoir d'ombre ! -- Autoportraits -- Rome 1600 : la révolution Caravage -- Nocturnes -- Ombres en couleurs -- Ombres portées -- Silhouettes -- Marcel Duchamp, porteur d'ombre -- Gris, couleur de l'ombre -- Une ombre au tableau -- La photographie, une écriture de la lumière et de l'ombre -- Andy Warhol au royaume des ombres -- Face à l'ombre -- Les éléphants sont généralement dessinés plus petits que nature, mais une puce toujours plus grande -- L'écran des ombres.
Summary:
Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition éponyme présentée à la Fondation de l'Hermitage, Lausanne, du 28 juin au 27 octobre 2019. La relation intime qui unit l'ombre et les arts remonte aux temps antiques. En effet, une légende rapportée par Pline l'Ancien raconte que la peinture est née lorsqu'une jeune femme corinthienne, éprise d'un homme qui devait quitter la ville, dessina sur un mur, à la lumière d'une chandelle, le profil de son bien-aimé. Au-delà du mythe, la part de l'ombre dans l'histoire de l'art occidentale est fondamentale. Dès la fin du Moyen-Age et l'apparition des premières ombres portées dans la peinture, les artistes ne cesseront de s'intéresser à ce thème, que ce soit dans les recherches sur la perspective à la Renaissance, dans le travail sur le clair-obscur chez les ténébristes du XVIIe, ou pour la dramatisation des paysages chez les romantiques. Le XIXe siècle est celui de la révolution de l'ombre : l'apparition de la lumière artificielle, puissante et stable, transforme le quotidien lumineux.0Les artistes rendent compte de ce changement : les scènes d'intérieurs à la lumière au gaz se multiplient ; les ombres se font moins sombres, voire se colorent ; le théâtre d'ombres est à son apogée... Sous l'influence des peintres surréalistes, des photographes et des cinéastes, l'ombre devient au XXe siècle un sujet autonome, détaché de l'objet tridimensionnel qui est censé la provoquer.
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